Les villages étudiés sont Carção, Argozelo et Campo de Víboras. Ils sont «différenciés» parce qu´ils s´écartent du type commun de la plupart des villages de la région. Ces derniers ont, en général, une structure exclusivement agricole tandis que dans les premiers habite une population commerçante, ce qui montre que leurs fonctions sont distinctes de celles qui sont normales dans les villages homogénes. D´ou la question qui a guidé l´analyse: quelle est la fonction de cês villages? Cette étude particulière doit être située dans le cadre de problèmes plus généraux. Ils sont résumés en trois points dans la première partie de l´article. Le premier aspect est celui de la hiérarchie de l´habitat: il révèle, par exemple, que Carção (simple village) a une dimension très proche de celle de Vimioso (chef-lieu de «concelho»). Le deuxième aspect est celui des conditions d´accès: il montre, par exemple, que Campo de Víboras est plus éloigné (distance-temps) de la ville de Bragança que ne pourrait le laisser penser la carte. Finalement, la synthèse des problèmes agricoles montre le presque total isolement économique, donc social, de la region. Son inclusion dans une économie de marche a eu comme résultat une utilisation inadequate de sol: c´est le cas de l´extension déraisonnable da l aculture de blé à la suite d´une incitatuion officielle.
La deuxième parties de l´article est consacrée à l´étude de chacun dês trois villages. Carção était déjà un centre de redistribution de l´épicerie avant l´implantation de la route et du chemin de fer. Une partie de la population était commerçante: grossistes et colporteurs, c´est-à-dire ceux qui amenaient de Porto le marchandise et ceux qui la vendaient au détail dans les villages de la région. Le moyen de transport utilisé était soit la charette tirée par dês mulets pour les grosses charges, soit le mulet pour la vente ambulante ao détail. Ce sont les conditions régionales de transport qui ont favorisé le commerce de gros de Carção. Les maisons de la Place dont le style urbain surprend aujourd´hui, témoignent de l´ancienne importance de cette activité. La transformation des moyens de transport (apparition du chemin de fer et de la route) a modifié les conditions d´accès et d´autres localisations sont alors devenues plus favorables à la function de lieu central. L´activité du commerce de gros est la plus sensible à cette modification. Aujourd´hui unde demi-douzaine de grossistes seulement demeurent dans le village. Les «azeiteiros» (detaillants d´huile d´olive et d´autres articles d´épicerie) survivent, mais l´aire de vente se réduit. La population commerciante – grossistes et colporteurs ou «azeiteiro» – constituait le groupe dês «juifs». Aujourd´hui le sens local de cette dénomination n´est plus que sócio-économique. C´est en ce sens que nous l´avons utilisé.
Dans le village d´Argozelo, l´industrie traditionnelle de la tannerie n´a pas survécu à la concurrence. Cependent, le commerce des peaux s´est maintenu, bien que quelques modifications se soient produites: les peaussiers s´absentaient périodiquement pour acheter des peaux dans les autres villages du district; les transports s´améliorant, une réduction du temps de parcours s´imposa et les colporteurs se dispersèrent dans plusierurs villages du district où ils résident depuis lors. Le grossiste les visite périodiquement pour charger sa camionnette de peaux qu´il envoie aux centres industriels de tannarie.
Das la troisième village, Campo de Víboras, une partie de la population engagée dans le commerce dês toiles fréquentait les foires du «district». De nos jours, ils utilisent l´automobile pour se rendre rapidement à la ville; ils font leur commerce de porte en porte. Leurs marchandises sont variées: des draps, des nappes, de dentelle et des broderies de l´ile de Madère. Ils ne travaillent plus les champs et ne viennent au village que pour y passer les vacances.
La function des villes de Carção et Argozelo n´est plus qu´un héritage. Dans les trois villages, les commerçants et les agriculteurs habitaient des quartiers distincts qui, à Carção et à Argozelo, n´ont pás dépassé les limites atteintes à l´époque de la prospérité. Par contre, à Campo de Víboras, le vieux quartier dês maechands de tissus a été abandonné et un autre quartier moderne a surgi dont les maisons de type urbain ont été bâties au cours des dernières décennies. Carção avaint dês relations étroites avec sa région. La «Place» est ancore aujourd´hui un «centre commercial» quoique d´atraction réduite et sa signification ne dépasse pás les cadre du village. C´est le quartier recherché par ceux qui sont aujourd´hui en ascension économique: les émigrés. Les relations de Campo de Víboras avec la région ont toujour été faibles et sont aujourd´hui presque inexistantes.
in:almocreve.blogs.sapo.pt
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